KILL THAT TRUMP

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I smoke Elvis Presley’s toenails when I wanna get high ! 1

On est tous assis là dans le noir et pendant plus de 20 minutes ils ne cessent de se défendre à propos de ce que la spéculation n’est pas, expliquent comment le réalisme spéculatif est plus kantien qu’associé à Whitehead et que donc il s’agissait bien d’opérer une nette distinction entre ce qui serait des faux problèmes, comme dit Didier Debaise ou, renchérit Isabelle Stengers, ce qui serait des problèmes, à l’instar des mathématiques, aux solutions triviales genre zéro = zéro, merci bien.

Nous sommes au début de cette conférence à l’école et je me tords sur ma chaise et c’est chiant parce que je suis au premier rang et que j’enregistre et que je pense bien, donc, qu’ils me voient mais il faudrait rester sérieux et concentré. Je suis prof dans la même école qu’eux, ça ferait mauvais genre.

Dès les premières minutes et pour répondre à la question de Katrin Solhdju : « Pourriez vous préciser votre manière de reprendre cette notion de la spéculation ou du spéculatif ? », Didier Debaise explique le champ philosophique historiquement complexe dans lequel cette pensée s’inscrit. Pour aller vite, Kant enterre le terme de spéculation, trop vague, c’est du genre rêverie, laisse tomber. Ensuite Hegel vient déterrer le truc et reprend cette idée de spéculer et la remet sur la scène. Ceci dit, les gens qui se revendiquent de la « narration spéculative » désirent reprendre ce terme tout en se séparant de Hegel. D’après Didier Debaise, ce serait Isabelle Stengers la première à forcer ce réemploi tout en s’opposant au fait que « les idées se développent par elles-mêmes et l’expérience n’est qu’un prétexte à l’actualisation de ces idées » et à « une historicité de la pensée marquée par la notion de progrès ». Toute la « spéculation » d’aujourd’hui irait bien puiser chez Whitehead certaines de ses sources. Ils aiment, comme ils en parlent, « fréquenter » des auteurs tels que Deleuze.

Ce terme est drôle, un peu précieux peut-être, mais l’idée de fréquentation, c’est pas mal. Il y peut-être cette idée de fréquence aussi, puis d’ondes, et si on laisse glisser son cerveau, plein de choses dans l’idée de fréquentation, un érotisme teenage comme un ensemble de nombres tactiques, des rapports horaires, des quantités, en tout cas, des rapports, des rapports animaux pour la plupart. Des va-et-vient. En cherchant un peu on lira que : « L’atelier pluridisciplinaire Récits et Expérimentations est une plateforme qui se consacre à la recherche, à l’instauration et à la production de récits expérimentaux qui racontent et transforment le monde –le récit comme force propositionnelle, créatrice d’univers qui induisent de nouveaux rapports au monde. Nos manières de raconter le monde forment, dès lors, autant d’appâts pour ses métamorphoses. 2 » C’est un point de départ pour introduire ce qu’est la « narration spéculative », terme né dans cet atelier, sachant qu’elle se revendique en évolution, en recherche.

Si j’en parle c’est parce que, justement, énormément d’idées extrêmement actuelles sont soulevées par ces chercheurs, dont le rapport à la technique et à l’animalité, l’obsolescence des oppositions nature et culture, certains enjeux post-féministes, etc. Ce sont des choses qui m’intéressent, comme beaucoup. Ces questions commencent à avoir suffisamment de qualités pour être débattues au bistrot je dirais. Ce sont des questions qui sont devenues, et heureusement, massives. Dans ce sens, oui, tout le monde parle de ça. Ça a quitté la sphère de la spécialité. Ça devient commun et c’est parfaitement génial que ça le soit. J’ai pu y voir une certaine rupture avec ce qu’il est bon de nommer « le modernisme tardif » parlant de pensées qui s’épanouiront après-guerre et une évolution des pensées et du travail qui n’auraient pu éclore qu’après la chute du mur.

Bien sûr je suis moins dans la pensée que dans le travail. Mais là, c’était lundi, et bon sang je me retourne sur ma chaise, et ça gratte, et principalement pour cette chose qui, j’imagine, est le nœud fondateur de ce que pourrait être notre époque : la fin de l’opposition. La fin de cette moderne et militaire idée de « position », une fin, un terme qui pourrait justement émarger dans le « récit permanent du travail ». La capacité de raconter ce que nous faisons et d’inventer ce que nous sommes, là, ici, en ce moment et de mettre en branle, ouais, de secouer, d’ébranler, ce qui se noue dans les choses, les ambiances, les rapports, les tensions, les rythmes et les climats, des choses, encore, qui ne peuvent appartenir aux seuls « penseurs » et c’est comme ça que la mélancolie de ce Rodin 3paraît être une figure de bourge face au no means no de la ménagère espagnole 4, ce poster de The Ex que j’avais au mur du salon, trois femmes genre ménagères, une photo datée de l’Espagne républicaine, de femmes conquérantes et résistantes, avec ce slogan en motif parfaitement extraverti, mais ce serait trop facile.

Et je me retrouve, je suis pas sûr de ce qui je dis là, mais je suis sûr de l’avoir pris comme ça, devant un truc qui, finalement, n’était que de la philosophie. Intéressé par s’attacher quelques philosophes au détriment d’autres et cela dans un fil historique que je ne pouvais voir autrement que dans cette idée de progrès, justement. Le truc qui se retourne sur lui-même, le truc de l’anti-art, on s’oppose, on contre, on moque, on balaie pour finalement mieux rentrer dedans. Le truc moderne, le truc qui s’invente dans le cours des années cinquante, enthousiaste et stratège, les situationnistes chez Gallimard, les Sex Pistols à la BBC. Et j’imagine sérieusement combien est déjà obsolescent tout principe, pensée, création de concepts comme on dit, à la suite de Deleuze et tout le truc, s’il ne s’inscrit pas dans une mise en perspective du monde, dans une politique, dans une capacité à s’abîmer dans des rapports nouveaux, des échanges pas prévus, des annonces pas faites. S’il n’est que du cinéma, que de l’art ou que de la littérature ou que de la cuisine ou que sais-je. Même si, bien sûr, à chaque chose son rythme et sa technique, plus ou moins, mais il n’y a pas de technique propre. Il n’y a rien de pur à moins d’occulter toute une partie, à moins d’ignorer.

C’est ainsi que je suis vraiment gêné, mais c’est mon handicap à moi j’imagine, par des idées d’ouvertures, de créations nouvelles, d’émancipations possibles qui se fondent sur du rejet, qui s’expriment non pas pour ce qu’elles sont mais contraires à quelque chose. Comme une incapacité à engager des choses s’il ne s’agit pas d’abord de désigner ce qui serait la saloperie, le mal, le voyou, la faute de goût, l’ignorant, le problème. Et je ne peux pas imaginer que cet index, ce doigt pointé, cette liste, sert bien des intérêts particuliers, des nouveaux pouvoirs plutôt que des mondes qui glissent et pourraient bien s’épuiser les uns dans les autres, se confondre, devenir liquides ou gazeux. Camper, pointer, viser sert mieux les choses déjà instituées, déjà faites, que quelque chose qui serait juste… possible. Envisager autre chose que le bloc, le solide, autre chose en plus. Je crois que j’ai vraiment du mal avec la discrimination. Je sais pas d’où ça me vient. En tout cas au siècle dernier on a vu ça cent fois non ?… des gugusses jouer les trublions pour, au final, mieux se faire éditer, se faire exposer, se faire voir. Que ce régime encore se répète aujourd’hui m’intrigue. En même temps les États-Unis ont bien poussé un monstre fol d’arrogance, de prétention, d’ignorance et de vanité à la tête de leur pays, nazi blonde, pas comme la bière.

Je me dis que ce qu’il y a, c’est que le Rodin, là, ce monstre penché sur sa propre tête, tourné en lui-même, joue également parce qu’il met le spectateur dans la perspective de ce qu’il est en train de voir et plus loin, du fait qu’il est en train de voir. Cette sculpture se retourne sur le spectateur qui voit et voit en lui-même, elle renvoie l’œuvre à son sujet, la pensée, la pensée de l’œuvre, donc le spectateur. Ce qui fait que le slogan du no means no est intéressant s’il est tiré vers un truc qui renvoie le spectateur à ce qu’il est, également, comme le Rodin, qui fait du spectateur le sujet de l’œuvre et pas dans cette figure de style duchampienne – c’est le spectateur qui fait l’œuvre mais dans une perspective générale, sans utopie, juste de la pesanteur. Un truc grave, un drame. On a déjà pas mal parlé de ça. Renvoyer aux choses comme elles sont ne s’oppose pas, au contraire, aux inventions, à la réalisation de ce que sont, maintenant, les choses. De toute façon, quelle que « chose » que ce soit n’existerait pas sans sa mise en récit. Quelque chose existe dans sa réalisation. Dans le sens où, je sais pas, John Ford n’a pas « inventé » le désert, loin s’en faut, mais pour partie, il l’a réalisé.

Et cette très moderne notion de position, militaire et belliqueuse si on l’entend sur un plan cartographique, réactionnaire si on l’entend sur un plan social, pourrait être remplacée par une idée d’« organisation ». Fin des commentaires et des bavardages. Fin des héritages plus ou moins luxueux, plus ou moins engagés, plus ou moins pompeux, plus ou moins sérieux, plus ou moins underground, plus ou moins sélectifs. Fin des tiraillements tradition-progrès comme cela pouvait encore s’exercer et avec beaucoup de classe chez Faulkner et d’autres. Fin du papy en costume trois pièces qui se fait une partie d’échecs avec une femme à poil. Ça c’était la « modernité » et peut-être bien que c’était super pour ceux qui y étaient. Ouais. Peut-être je fais le malin, peut-être que je suis qu’un connard de fils d’ouvrier, connard de petit-fils de mineur et encore suffisamment connard pour ne pas me considérer autrement que comme un travailleur mais c’est bon, les disputes entre amateurs éclairés finalement ne servent rien de mieux que des micro-institutions symboliques. Et ça peut faire mal une institution.

Le mariage est une institution. Une alliance de quelques-uns, se refusant d’inclure tout ce qui ne serait pas « eux », c’est l’équivalent d’un club d’enarques, de gosses de riches aimant la choucroute, de dragons solitaires passionnés du javelot, un prétexte pour se faire une place sous un soleil artificiel mais c’est bon nous n’en sommes plus aux divertissements de l’esprit, c’est bon. La chute du mur a ouvert sur Seattle, Gênes, Göteborg, du son allait avec, des images allaient avec, Nirvana se monte en 1987, et en 1991 ils sortent Nevermind… (Ça ne fait rien…) et quand on allait se foutre à poil dans la rivières avec les potes c’était juste cool, chatouiller les truites et bander tranquille ne faisait pas de nous des opposants, nous n’étions pas les moteurs d’un renversement de pouvoir, nous étions juste bouleversés, nous-mêmes, ébranlés par les arbres qui explosaient dans le soleil, par le fait de se laisser perdre, par le fait d’être là bonhommes transpirants amoureux confus, comme là, maintenant encore ébranlés par les fils de lumières sur les rails quand le métro s’avance dans le tunnel autant que par tout, tout ce qui peut relever de jouir, tout le temps, faire et jouir. Gênes n’était pas un modèle de putsch, il était un modèle de transformation, il ne s’agissait pas de remplacer Berlusconi ou quelqu’un par un autre connard, il s’agissait de faire exister dans un ensemble choral dissonant une convergence qui s’exprime dans une forme expérimentale de géographie, sans carte, sans domaine, sans territoire. Quand Joel 5 est revenu de Gênes pour nous retrouver dans les Pyrénées, il tremblait à nous raconter les rues en feu et la solidarité et les gens, les bruits, les bastons, les odeurs où tout, comme il en parlait, ne faisait qu’un brouhaha général d’excités et de dingues pris de passions. De ces histoires où les poils se dressent, de ces histoires qui ont une fonction, c’est de la politique. De ces histoires où on fabrique les choses, où on les réalise, le poil tremblant. On sait qu’à Hollywood ils ont tout un tas de trucs pour vous faire tchouler quand ils veulent, ou sursauter ou rire, on sait que c’est le résultat d’études, d’essais, de recherches qui font qu’à un moment donné le scénario sert juste le scénario. Une boucle de consommable. Et ça marche, je veux dire, il y a un tas de conneries qui marchent, pas seulement en termes d’argent mais je veux dire, je sais pas, je pleure à chaque fois devant «  Coup de foudre à Notting Hill » … comme je ne m’empêche pas de bander devant un Marc Dorcel peut-être … enfin quoique, Marc Dorcel, pffh, mais bon… c’est un exemple, même si, du moins je l’espère, ce que je passe mon temps à faire est loin de courir les mêmes voies que ce type de productions. Et j’imagine que c’est quelque chose que je dois intégrer, vraiment, ça, ce truc, cette possible « excitation ». Toujours dans le registre de la merveille.

Le présent qui s’invente en même temps qu’il est, qu’il est juste là. Et peut-être bien que la chute du mur date le fait que l’histoire est devenue quelque chose d’empirique. Ce serait bien. Et que, comme disent les sirènes, il est temps de prendre le monde par la queue 6.

Et là, retour en arrière mais le temps se couche, s’empile, on ne sait pas. Tout est « pendant ». On traverse cette zone à l’abandon de rouille et de corps désolés. À l’approche de Noël, des gros en training aux cheveux huileux, ventres gonflés de plastique, traînant une odeur rance de bière et de fer, jouets roses, pistache, shérifs abandonnés sur les trottoirs, chiens malingres, poubelles renversées, canalisations géantes traversant en hauteur, se mêlant aux ponts d’autoroutes dans un dessin mégalomane de super-urbanité dont les formes ne sont plus que celles d’un avenir oublié, murs de briques couverts de suie, voix traînantes qui grésillent comme des ondes ou des parfums, gros culs remplis de saloperies de supérettes s’étalant sur la pierre bleue, ventres ronds d’hommes chancelants, mains lourdes, tout sent la dernière braise, le dernier barbecue, la loque. Toute vie déjà révolue dans une reconstitution permanente, toute vie fondue, trouble, floue, flétrie et puante dans une sorte d’inflexion aux anciennes fables, jouées sans plus de conviction qu’un oiseau mort, vaguement agitée par des femmes et des hommes sans qu’aucun n’ait eu son mot à dire sur le scénario, sans qu’aucun ne questionne son rôle tellement ils sont dedans, tellement ils n’ont pas choisi. Et aujourd’hui c’est la scène du spectre, creusé en béance dans un décor futuriste, galbé, tendu de mats obscurs et tout en contre-jour. Un scénario géant fait de tours de béton qui projettent de la lave, de prostituées errantes, des néons brisés aux armes d’une ruche déchue, des fils d’ambres gelés qui pendillent dans les rues, harpes silencieuses d’ombres dans le carnaval des formes qui explosent comme une dinguerie sans âge dans un soleil mauve. Rien d’artificiel dans cette fable de gens malmenés dont on ne peut assurer l’âge, décharnés, mâchoires de bronze, yeux en pépites de charbon, éteints.

Maintenant on court les rues de Seraing comme on court les rues des fantômes à la recherche de créatures, la magie est partout et elle s’exprime à qui veut la voir, derrière la rue fétide ou l’herbe de grâce, l’heure du spectacle est proche, le jour est clair, il est bientôt 15h et à cette époque de l’année, le soleil tombe déjà rougeoyant et mauve, dessinant en ombres les contours de la bête, on se met en place, on est prêt à enregistrer, on attend. Une petite somme de spectateurs est là, à l’affut, les anciens racontent la fonte et le laitier, les laves des coulées continues et tout alentour est un décor obscur nasillard, une cicatrice, une veine grésillante. Un monde mal refermé. Un monde d’aluminium brûlé et de boue, au-delà de toute morale. Un décor de dédales aux maisons basses qui couvrent la colline. Un monde où le ciel est tellement noir que le soleil sort des usines, craché dans des forges d’où les flammes jaillissent hautes, en dansant. Un monde qui aujourd’hui mâche son deuil patiemment, un monde déjà réduit à la poussière.

On est venu de Bruxelles pour le spectacle, et le spectacle est dans la salle. Seraing pour qui veut le voir ainsi est une salle de spectacle géante et à ciel ouvert, agroglyphe de poutres tordues où le public s’est massé face à ce qui pourrait être la « dernière sculpture ». Une putain de montagne d’acier noire qui jette son ombre sur la vallée. Le dernier haut-fourneau d’ici. La dernière sentinelle. Le dernier miroir. Les vieux sont là et les mots « c’est la fin d’un monde » se répercutent partout en échos dans la ville. Les conversations vont bon train, le public est fébrile et pas spécialement impatient de vérifier la tonne de regrets, de souvenirs, d’images qui va s’écrouler devant nous. C’est un pitch court et dur. On est là. À 15h précises la sirène, l’ancienne sirène des ouvriers, la trompe, se met à sonner et l’audience se terre pétrifiée dans le silence. Les rais du soleil glissent entre les lames de métal. Une chanson d’une seule note grave et lourde et usée qui dure et qui dure et qui dure pareille à l’agonie d’une vieille femelle. La tour, la pondeuse, la vieille mère de la fable, froide sentinelle qui râle lentement. Difficile de décrire dans le silence qui s’ensuit tout le suspense et l’odeur moite qui étreint une foule en apnée avant que les coups, boum et boum, ne retentissent dans un désert de sensations mauves, tressaillantes et que la chose s’écroule lentement et exhale dans son dernier soupir un gigantesque nuage de poussières noires, tellement qu’il en obscurcit le soleil.

Le réel ne s’oppose pas à la fiction dont il ne serait que le miroir, pas même un déplacement vers un genre de total fiction, plutôt un enchâssement dépareillé de formes bigarrées ou l’un ne se distingue pas de l’autre. On ira boire des Jupiler et des pekets et on finira par rigoler, juste parce qu’on est saouls. Il est impossible de voir ça juste comme un événement qui laisserait place au suivant, juste un autre jour. Ci-gît une « spéculation », et c’est la finance qui parle. Elle parle tant qu’en spéculant, elle se fait l’écho miroirique des milliers de protagonistes de son récit qu’elle flingue, sans plus de cœur, parce que ce scénario-là ne connaît même pas ses personnages, anciens ouvriers devenus cloches, chômeurs paumés, illusoires protagonistes déguisés en pantins, vous vous souvenez de l’interdiction de la Saint-Benoît par les Mittal, ça part de là. Le paradoxe de toute cette histoire c’est que le gros salopard, et son nom est facile et il était ce jour-là sur toutes les lèvres, le spéculateur, ne sait même pas ce qui compte. Il n’y a pas d’autre à venir, d’autre futur qu’ici tout de suite. Notre dessein est un bout de gras à cuire et à avaler, là, maintenant. Et on a faim.

Nous avons assisté à une exécution. Et il faudra bien qu’un de nous devienne un assassin.

Notes:

  1. The Butthole Surfers, « The Shah Sleeps in Lee Harvey’s Grave », sur « Brown Reason to Live » (Alternative Tentacles, 1983). Littéralement: « Je fume les ongles de doigts de pieds d’Elvis quand je veux m’envoyer en l’air ».
  2. Fabien Siouffi, 2013 : http://bit.ly/2mDx2VO
  3. Rodin, Le Penseur (d’abord appelé le poète), réalisé en bronze à Paris en 1902 d’après un modèle en terre daté de 1882.
  4. Poster du groupe The Ex.
  5. Joel Napolillo nous retrouve dans les Pyrénées sur le terrain du projet Building/Underwood que nous menons avec Simona Denicolai et Ivo Provoost. Voir le film « Sad in Country » de Catherine Vertige et Kosten Koper: http://www.welcometolesalon.be
  6. Inspiré d’un poème d’Alberto García del Castillo à paraître dans « Meirmen », Shelter Press, 2017.

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