Etnik’Art (E=?)

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L’essence d’ ETNIK’Art

Tout commence en 2006. Aurélie Portois, qui coordonne ETNIK’Art aujourd’hui, est alors une jeune chef d’entreprise, à la tête de sa société événementielle et de communication, dénommée « Solymoon». L’organisation, c’est son point fort, mais son envie, c’est de sortir des sentiers battus pour proposer une approche différente de l’art. Deux motifs l’animent : sa recherche de sens dans sa démarche professionnelle, et une demande de plus en plus forte, émanant d’artistes émergents, en quête de lieux où exposer leurs œuvres.

Germe alors l’idée d’une démarche artistique qui se refuserait à toute classification, qui volontairement brouillerait les pistes et voguerait sans aucune contrainte entre musique, danse et sculpture, en passant par les arts plastiques ou la vidéo. C’est là le vaste programme que remplira, avec succès, le projet ETNIK’Art !

Nomade, ETNIK’Art va à la rencontre du public, là où il ne s’y attend pas : le Val Saint- Lambert en 2007, la Grand Poste en 2008, l’ancienne Usine Kraft en 2009 ou encore les combles de l’Abbaye de Malmedy. Il en est ainsi par volonté de surprendre, mais aussi et surtout, par envie de s’approprier autrement des espaces inédits et emblématiques du patrimoine architectural liégeois.

Lors de chaque édition, le public est invité à emprunter des chemins de traverse, emportant « sa curiosité en bandoulière », afin de découvrir diverses formes d’expression. Le caractère « ethnique » du projet est ici entendu au sens large, comme la présentation d’œuvres métissées, via des rencontres brutes et authentiques, comme une ouverture d’esprit aux formes artistiques venues du monde entier.

Pour donner un maximum d’accessibilité à l’événement, les expositions sont entièrement gratuites. Tandis que pour un maximum d’attractivité, les rencontres festives ne sont pas en reste, sans délaisser pour autant un important volet de réflexion. ETNIK’Art réussit ainsi à créer un savant mélange qui se rapproche, en définitive, de la tendance à la diversité présente en chaque être humain.

Que de chemin parcouru …

Aujourd’hui, ETNIK’Art peut compter sur l’énergie d’une équipe de passionnés, une équipe qui se cherche et qui tente de trouver la meilleure « configuration de croisière », en mode laboratoire de collaboration.
Leur but est de représenter les nouvelles tendances artistiques grâce à la promotion et la diffusion des créations d’artistes prometteurs, ainsi qu’à travers le parrainage d’artistes reconnus. Cependant, en tenant compte de l’expérience acquise au fil des éditions, deux autres missions se sont imposées. La recherche de subventions et de partenariats privés d’une part, et d’autre part la mise en place de réseaux pluridisciplinaires, ainsi que la diffusion de solutions efficaces qui tendent à encourager l’émancipation des « créatifs ».

En ligne de mire, l’objectif principal et premier demeure néanmoins inchangé, c’est « l’évolution de l’humain par la créativité ». Pas question pour autant de refuser toute évolution. La preuve, faisant fi des formules maintes fois répétées, ETNIK’Art se fait cette année « (E=Art_) », avec l’envie de chambouler nos fondamentaux, nos repères et notre façon de penser.
Pour y parvenir, l’équipe d’ETNIK’Art (E=Art_) a à cœur de bien s’entourer. Les synergies entre acteurs locaux du monde de la culture alternative sont en effet essentielles.

L’équipe d’Aurélie Portois s’est associée notamment à l’asbl D’une certaine gaieté. ETNIK’Art (E=Art_) bénéficie, grâce à ce partenariat, de l’expérience de son « aînée », en matière de procédures administratives et institutionnelles, par exemple. En effet, bien qu’ETNIK’Art (E=Art_) rencontre les critères des objectifs « pluridisciplinaires » et « d’éducation permanente » définis par la Communauté Française, la reconnaissance officielle n’est pas encore acquise et le chemin qui reste à parcourir est semé d’embûches en tous genres.

Quant au versant « réflexion de fond » qu’ETNIK’Art (E=Art_) tend à
mettre sur pied, il bénéficie des ressources documentaires et de recherche de l’Université de Liège, afin de réaliser une sorte «d’état des lieux » de la culture, plus particulièrement des arts émergents, et d’ouvrir un questionnement pertinent sur le statut de l’artiste, car c’est là une préoccupation très importante pour les créatifs émergents.

…et qui n’est pas près de s’arrêter !

Portée par ses succès passés et forte d’une ambition sur le long terme, l’expo-plateforme multidisciplinaire ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Si ETNIK’Art (E=Art_) se tient cette année dans le cadre de « Liège, Métropole Culture 2010 », les organisateurs pensent dès maintenant à « Maastricht, Capitale Culturelle Européenne 2018 ». L’ouverture à la scène européenne est d’ailleurs un leitmotiv que concrétisent de plus en plus des partenariats avec des institutions culturelles et qui pourraient déboucher sur une tournée, exportant le concept en s’associant à des démarches similaires au-delà de nos frontières.

« Bones & Trees », au programme de l’édition 2010

ETNIK’Art (E=Art_) sera donc de retour à Liège du 09 au 19 septembre. C’est cette fois dans deux lieux différents que se tiendra l’événement. Rendez-vous sur l’Espace Tivoli (en plein air, ainsi que sous le chapiteau « Magic Mirrors ») et à l’Archéoforum.

La thématique choisie est plus que jamais d’actualité. « Bones & Trees », c’est son titre, évoque les lieux d’exposition : « trees », les arbres, pour le bois du chapiteau « Magic Mirrors », « bones », les os, pour rappeler les vestiges de l’Archéoforum. Mais au-delà de cette première approche, ce titre est également une métaphore riche de contrastes : celui du passé et de l’avenir, celui de la vie et de la mort. Ils posent la question de l’humain face à l’art, mais aussi celle de l’humain face à l’ici et maintenant, face au temps, à la Nature, et interrogent les motifs de notre intérêt pour la planète et sa préservation.

En pratique, il y aura tout d’abord la soirée d’inauguration festive, au chapiteau « Magic Mirrors », le jeudi 09 septembre, dès 18h. Puis, de nombreux concerts et soirées en tout genre prendront place les jours suivants (reggae, dubstep et musiques latines sont notamment au programme).

Epinglons tout particulièrement parmi les activités un événement à ne pas manquer car c’est un inédit à Liège : une « Braderie de l’Art » ! Elle se tiendra sous le chapiteau « Magic Mirrors » et aux alentours, en plein air. Organisée en partenariat avec l’association «Art Point M » (France), il s’agit d’un workshop de 24 heures ouvert au public sans interruption, et au cours duquel des collectifs d’artistes, issus de tous horizons et de toutes disciplines, auront l’occasion de créer des œuvres originales, avec pour contrainte de n’utiliser que des matériaux de récupération. Ces œuvres pourront être acquises pour un prix allant de 1 à 250 €. L’idée originale est de Fanny Bouyagui (« Art Point M », France) et son principe est de nous amener à réfléchir sur les tendances consuméristes de notre société en nous donnant à voir la seconde vie de nombreux objets hétéroclites, retravaillés, réinventés par des artistes.

Quant à l’Archéoforum, il intégrera dans son parcours habituel de ruines et vestiges, des œuvres et installations artistiques sur le thème «Bones & Trees. » Des sujets comme le futur et la vie y seront explorés grâce aux contrastes entre le dynamisme de l’art (vidéos, installations interactives, sculptures, arts plastiques, photo …), résolument tourné vers l’avenir, et le cadre de l’Archéoforum, célébrant le passé.

Susciter … des rencontres

ETNIK’Art (E=Art_), c’est en définitive bien plus qu’un festival à l’ambiance festive et conviviale, fondé sur une démarche originale. C’est aussi et surtout la volonté de proposer un espace propice à de nombreuses rencontres : des rencontres entre artistes issus de différents milieux, de différentes disciplines, entre ces derniers et le public, lui-même cosmopolite, entre le public et les lieux d’
exposition, etc. ETNIK’Art (E=Art_) suscite donc la confrontation des genres, des styles, des cultures … Ouvert à tous et toutes, loin des clichés ou des a priori, ETNIK’Art (E=Art_) se veut vecteur de découvertes, populaire, mais pas populiste, pointu, mais abordable. Alors, osez la rencontre !

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