La solidarité

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Selon Wikipédia, la solidarité, dans son acception générale, caractérise des personnes qui choisissent ou se sentent le devoir moral d’assister une autre personne et réciproquement.

La Sécurité sociale telle que nous la connaissons — et généralement considérée comme une solidarité essentielle — implique pourtant une dimension d’obligation qui semble assez éloignée d’un quelconque choix ou devoir moral. Combien de personnes accepteraient, en toute liberté, de reverser une part des revenus de leur travail, même en sachant qu’il s’agit là d’une sorte d’investissement win-win dont elles pourront elles-même bénéficier sous diverses formes?

Produit de luttes ouvrières et syndicales acharnées menées dès la fin du 19ème siècle ([p.10-11->http://c4.certaine-gaite.org/spip.php?article1641]), la Sécu est aujourd’hui institutionnalisée à un point tel que beaucoup de gens semblent en oublier l’histoire et le sens.
Le vieillissement de la population et le taux important de chômage n’arrangent rien à la situation. La Sécu se trouve aujourd’hui face à des enjeux et des défis majeurs pour assurer sa survie.

Tout cela ne pouvait qu’affecter l’Etat Providence, ouvrant la voie à un Etat social actif où la condition du chômeur, du malade, du pensionné, devient de plus en plus difficile ([p.14->http://c4.certaine-gaite.org/spip.php?article1645]).

Comment, dans cette configuration, politiques ([p. 12-13->http://c4.certaine-gaite.org/spip.php?article1643]) et syndicalistes ([p.14->http://c4.certaine-gaite.org/spip.php?article1644]) conçoivent-ils la solidarité? Quel avenir envisagent-ils?

Pendant ce temps, pour parer aux manques de l’Etat, ici et ailleurs, les ONG s’activent. Avec quelles stratégies? Quels bénéfices pour les populations? Quelles dérives? ([p.16->http://c4.certaine-gaite.org/spip.php?article1646])

Paradoxalement, dans certaines sphères, la solidarité n’a peut-être jamais eu autant le vent en poupe. Fêtes, spectacles, concerts, campagnes… Du Tsunami au tremblement de terre en Haïti, on ne compte plus les événements de soutien : médias, célébrités, grands sportifs, hommes d’affaire investissent dans la solidarité, si bien qu’on parle désormais de “charity business” (p.17). D’où vient ce mariage a priori contre-nature entre divertissement et misère humaine? Et en quoi cela affecte-t-il notre vision de la solidarité?

“Un pour tous, tous pour un” di-saient les mousquetaires. Et aujourd’hui? Est-ce “Chacun pour soi & Dieu partouze” (proverbe d’Abou Nour) ?

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