Dans quelle pièce joue-t-on ? De qui sommes-nous les héros ? Durant toute une époque, nous devions être solidaires les uns des autres… Mais voici que les troisièmes débarquent et que le scénario change. Dès lors, nous devons être politiquement corrects. Parce qu’avant, nous ne l’étions pas? Comment doit-on se présenter face au miroir de la vie ? Une autre question du regard de/sur soi. Ce n’est plus le tain mais le fond qui est en question. Le fond de tain s’opacifie.
La vie est notre lieu théâtral. Et c’est la présentation du Jardin du Paradoxe au Festival de Liège qui interroge toujours le présent, cette fois surtout à travers des problématiques de vie : la mondialisation, l’obéissance, les champs d’action, de vie et de mort, la difficulté de la filiation, … des héritages et de leurs contradictions.
Mettre en scène ou se mettre en scène, à la recherche d’un scénario ? Toujours à la recherche du paradis perdu, là où le scénario semblait être parfait.
Vivre avec ses contradictions, sans repères, ou avec des repères volatiles. Alors, le politiquement correct… à la recherche d’un comportement ? *
Et comme d’hab’, on baigne dans le paradoxe.
Les bêtisiers de fin d’année, plaisirs induits dans les sourires doucereux des présentateurs du Pouvoir seraient-ils le point culminant de notre état endémique ? On nous bassine tout au long de l’année sur les conditions de notre identité.
Le Chauffage vs le réchauffement climatique, l’igloo glousse. Le Pouvoir d’achat aussi.
L’Être humain oscille entre le complément d’objet direct et l’adjectif. Et la bataille politique prédominante, c’est de nous définir comme des Acheteurs après avoir été des Pécheurs, dans les deux sens du terme.
Et comme me le disait l’autre, l’arabe, un copain:
— “Tu sais comment on dit, en arabe, Alice au pays des merveilles ?”
— … ?
— Fatma chez Aldi.”
La certitude est d’un bord comme l’incertitude.
* Introduction du Jardin du Paradoxe dans le programme du Festival de Liège [->http://www.festivaldeliege.be/]