La fidélité : il vaut mieux aller plus loin avec quelqu’un que nulle part avec tout le monde. P. Bourgeault
L’article 212 du code civil énonce le devoir de fidélité relatif au mariage : Les époux se doivent mutuellement fidélité, devoir et assistance. La notion de fidélité est une valeur à connotation spirituelle et juridique. Le concept de fidélité au sein du couple est le reflet de la confiance mutuelle et du respect des engagements entre les conjoints. Une relation amoureuse avec un tiers dont le commerce sexuel est consommé peut être mentionnée comme cause de divorce. L’adultère n’est cependant pas toujours considéré comme délictueux. En fonction des circonstances, l’acte peut être légitime. L’abandon de l’un des conjoints par son partenaire peut justifier une infidélité.
Le pacs et le concubinage n’imposent pas aux partenaires le respect d’un devoir de fidélité physique. Depuis de nombreuses années, le sens du mot fidélité s’est élargi. Le devoir de fidélité peut signifier respecter ses engagements ou sa parole. La métamorphose du mot « fidélité », comme on l’entend dans la tradition du mariage, prend différentes tournures. Le terme fidélité implique aussi entraide morale et financière entre les conjoints. En outre la loi du 11 juillet 1975 a dépénalisé l’adultère qui est encore un délit civil mais non plus pénal. Il y a trente ans que l’infidélité n’est plus une cause péremptoire de divorce. L’adultère qui existe depuis le début des temps a connu diverses punitions. Les civilisations anciennes réservaient des punitions cruelles aux femmes adultères et à leurs amants: noyade, mutilation, fouet, bannissement, lapidations, cheveux arrachés, nez coupé, viols collectifs… Au XIIIème siècle avant Jésus Christ, la morale judéo-chrétienne impose la notion de fidélité comme le sixième des dix commandements que Moise a reçu : “Tu ne commettras pas l’adultère.” Avec le christianisme, le discours se précise : “Celui qui convoite une femme seulement du regard, a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur”. Les infidélités du mari deviennent aussi graves que celles de la femme bien qu’il échappe plus souvent aux réprimandes pénales. Le code napoléonien conserve l’inégalité des sexes : le mari a une amende quand la femme et son complice encourent la prison. Le cadre spirituel associe la fidélité au mot indissolubilité. L’homme à l’image de Dieu est capable de s’engager pour toujours. La religion préfère qu’on ne se donne pas en pièces détachées et pour un temps.
La fidélité des femmes dans le mariage, lorsqu’il n’y a pas d’amour est probablement une chose contre nature. Stendhal