Préambule

« Pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que le mort vous sépare… ». Au vu des statistiques, le mariage semble encore avoir de beaux jours devant lui. Depuis 2005, il est en recrudescence, alors qu’il avait sensiblement diminué au cours de la décennie précédente.
D’ailleurs, même les homosexuels, qui dans les années 70 contestaient le modèle hétéro et tout ce qui va avec, revendiquent aujourd’hui le droit à se passer la bague au doigt.

Les époux, il faut bien le dire, continuent d’avoir pas mal d’avantages économiques et fiscaux. Et même si le contrat de cohabitation permet aux « concubins légaux » d’avoir quasiment les mêmes droits que les personnes mariées, il n’en reste pas moins que les cohabitants de fait, eux, ont beaucoup à perdre en vivant d’amour et d’eau fraîche.

A la lumière de l’histoire du mariage, ce dossier interroge les pratiques contemporaines. Pourquoi et comment s’unit-on aujourd’hui ? Quelles valeurs, quels idéaux investit-on encore dans le mariage ? Croit-on toujours à des notions comme la fidélité, dans une société qui a tout de même beaucoup évolué, notamment en termes de relations amoureuses ? Deux générations d’épouses nous confient leurs points de vue.
On nous parle sans arrêt de diversité et d’interculturalité. Comment cette diversité se traduit-elle en termes d’unions ? Quels compromis entre les époux pour honorer les traditions et les croyances des uns et des autres ?

Si le mariage reste en vogue, le divorce, lui aussi, caracole en tête. D’autant que la législation a facilité et accéléré les procédures. Entre 1996 et 2006, dans la Région de Bruxelles-Capitale, il a augmenté de 34,5% !
Un succès qui semble contaminer la nation elle-même, en proie à une crise dont certains se plaisent déjà à imaginer une issue radicale. Pour en savoir un peu plus, nous avons interrogé un politologue et une spécialiste en thérapie de couple.

L’union ne ferait-elle plus la force ? A vous de juger…