Mariage, amour et fantaisies économiques

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Vous êtes très très amoureux ? Veinards… Vous êtes traumatisés par les contrats depuis la signature de l’un d’entre eux avec une gargouille de l’ONEm ? Pas de problème, le législateur belge a pensé à vous en votant en 2001 une loi qui, théoriquement, devrait vous permettre de ne plus vous marier sans perdre dans l’affaire le moindre kopeck. Cette loi, qui réorganise la perception de l’impôt sur les personnes en couple, se donnait le but avoué de la neutralité à l’égard du choix de vie des contribuables. L’idée reçue des avantages fiscaux du mariage a la dent dure. Pourtant, mariés et cohabitants légaux sont aujourd’hui invités à la table de l’égalité de traitement. Le problème, c’est qu’un troisième couple de larrons n’a pas été invité au festin : les cohabitants de fait. Ce sont ceux qui se passent outrageusement de la loi et de ses statuts pour simplement vivre ensemble.

Un seul constat se dégage après une noyade dans les articles des spécialistes du droit : tout cela est très compliqué, pointilleux, indigeste ; enfin, du droit quoi… En effet, le mariage comporte des avantages et des inconvénients innombrables. Si vous pensez vous marier, engagez un bon comptable. Mais là n’est pas la question centrale. On ne va pas digresser longuement sur les quelques rares euros qui tentent de donner l’illusion de remplir nos comptes en banque. Ce qui est en jeu ici, c’est la non-discrimination, droit de l’Homme et droit constitutionnel des heureux Belges. En effet, il est possible aujourd’hui de ne pas se marier, mais honni soit celui qui échappe à l’officialisation de son amour. Ceux qui choisissent de ne pas se marier le font parfois parce qu’ils estiment que l’engagement amoureux n’a rien à faire dans le giron de l’État. La déclaration de cohabitation légale, même si elle est une version soft, représente bel et bien un engagement officiel acté par une autorité. Les doux rêveurs romantiques espérant vivre d’amour et d’eau fraîche, cachés loin de ce monde et de ses rigueurs, seront parfois exclus du pactole fiscal.

Il reste donc un long chemin pour espérer l’égalité totale des citoyens au moment de remplir la case « état civil ». Si vous n’en avez cure et que vous espériez découvrir dans ce texte la réponse à la question du « je me marie ou pas finalement ? », et bien, la réponse est : « ça dépend ». Il est quantité d’avantages. Mais il est quantité au moins égale d’inconvénients. À bon entendeur : chômeurs, aimez-vous en silence et profitez de la liberté de vos sentiments, car c’est peut-être bientôt fini…

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De nos jours, un mariage s’aborde essentiellement en termes amoureux. Pourtant, gare à ceux qui en ignoreront la face cachée, moins explorée : celle de l’aspect purement comptable. Fiscalement, ou en matière de droits sociaux, se marier n’est pas sans conséquence. A l’inverse, lorsque la mort vous sépare, ne pas s’être mariés peut avoir quelques effets qu’il vaut mieux avoir prévus avant. Et puis, comme l’amour ça va, ça vient, il ne reste parfois que le divorce – un domaine où la tendance est aux soldes.

On a résisté à la tentation de vous faire toute la passionnante histoire de la fiscalité belge en matière de mariage pour ne vous en livrer que les conclusions principales [1].
D’un point de vue fiscal, on distingue 2 types de couples : ceux qui sont mariés ou cohabitants légaux sont traités d’une façon identique, ceux qui sont cohabitants de fait auront le même traitement que des contribuables dit «isolés ». Chaque statut traîne son lot d’avantages et d’inconvénients mais il est impossible de déterminer le quel est généralement préférable : selon le cas, un couple aura ou non intérêt à s’unir.
Globalement, on pourrait estimer que lorsqu’un seul des conjoints travaille, le mariage semble une bonne affaire : le mécanisme dit du « quotient conjugal » (qui permet d’imputer fictivement une part de ses revenus à l’autre conjoint) et la possibilité de transférer à son conjoint le
solde de sa quotité exemptée d’impôt (qui est, comme chacun le sait, de 4095%) jouera en faveur des tourtereaux(-elles). De même, l’obscur statut fiscal de conjoint-e aidant-e offert en cadeau de mariage à l’indépendant-e par son amoureux-se, pourra faire recette dans les mains d’un comptable qui sait y faire.
En revanche, quelqu’un-e qui risque d’avoir de sérieux ennuis avec le fisc se gardera de demander la main de son amoureux-se (ou de la lui accorder) : les époux sont solidaires dans le recouvrement, ce qui n’est pas le cas des cohabitants de fait. Mais le plus étonnant reste sans nul doute le principe qui veut qu’un ménage marié bénéficie d’un abattement fiscal de 1800€ par enfant à charge quand le cohabitant de fait qui prend l’enfant du couple à charge pourra déduire 2600€ (c’est-à-dire comme s’il était isolé) : en pratique, la législation fiscale belge favorise les enfants hors mariage!

L’aspect économique pose aussi très sérieusement la question de la mort. C’est bien beau l’amour, mais ça ne pèsera vraiment pas lourd quand il s’agira de calculer les droits de succession!
Au vu des législations en vigueur dans les 3 régions (compétentes en la matière) de notre bon royaume fédéral, tout les amoureux-es qui partagent quelques biens immobiliers et/ou des économies substantielles devraient choisir d’officialiser leur situation avant que la mort ne les sépare. Dans le cas contraire, au moment d’hériter, celui qui reste et qui n’est que le(-a) cohabitant-e de fait, ce retrouvera avec une note à payer si salée qu’une bonne partie du torrent de larmes qui sera versé pendant les funérailles aura certainement une source financière!
La législation en matière de succession prévoit plusieurs catégorie d’ayants droit : si le(-a) conjoint-e est très largement le plus privilégié, une cohabitant-e de fait a le même statut qu’un personne sans aucun lien légal avec le(-a) disparu(e). Et les conséquences peuvent être énormes : en région Wallonne, les droits de succession qui ne sont que de 5% pour une maison (entre 50 000 et 100 000 €) lorsqu’il s’agit des époux-es peuvent monter jusqu’à 60 ou 80% si l’héritage concerne un cohabitant-e de fait (Bruxelles-Capitale est un « chouia » plus généreuse avec les non-mariés). Propriétaires de tout le pays : mariez-vous! – comme dirait le notaire.

S’il est une catégorie sociale qui n’est pas égale aux autres devant le mariage, c’est bien celle des allocataires sociaux. Le lecteur de C4 le sait [2], en matière de droits sociaux (chômage, pension ou CPAS) le fait de lier le statut à la situation familiale est une ineptie qui contraint nombre d’allocataires à « interpréter le règlement » – le terme «combine » sera écarté parce que pouvant favoriser une compréhension biaisée du problème. On peut, ainsi, vivre en couple et appliquer « de fait » l’individualisation des droits sociaux sans attendre que la législation évolue dans le bon sens : il suffit de se déclarer dans deux domiciles séparés – ou (encore plus fort) de réussir à diviser un même domicile en 2 [3].
Seulement voilà, deux époux doivent vivre sous un seul et même toit : du coup, les allocataires sociaux qui se marient devront cesser la militance (pratique) pour l’individualisation des droits sociaux. Et leurs allocations risquent de tomber sous le coup d’une réduction drastique – voire dans certain cas la suppression pure et simple! Par exemple, deux chômeurs déclarés « isolés» touchaient (ensemble) environ 1600 €. Ils se marièrent et ne touchèrent plus qu’environs 1200€. Pire (la politique des droits sociaux c’est vraiment un mélodrame): ils eurent beaucoup d’enfants et continuèrent de ne toucher que 1200€!

Une rumeur prétend qu’un inspecteur de l’ONEM (qui tient à garder l’anonymat) aurait déclaré que l’institution pour laquelle il travaille leur conseille, très officieusement, de se procurer le DVD de l’excellent film Pauvres mais heureux (1956) de Dino Risi.

Enfin, une dernière considération (d’ordre économique) qui pourra peut-être décider les hésitant-es
à se lancer : avec la réforme votée début 2007, la procédure de divorce est entrée dans l’ère du discount. Et les coûts inhérents à ce ce rite de passage (des sociétés post-modernes) diminuent sensiblement : on trouve des kits, genre « divorce, do it yourself », garantis juridiquement fiables pour la modique somme de 600€ – vous devrez y ajouter entre 52€ et 82€ pour les droits de greffes. A ce prix-là, pourquoi ne pas tenter sa chance?

[1] Pour les détails voir cet article, très complet : [http://www.businessandlaw.be/article1164.html->http://www.businessandlaw.be/article1164.html]. Mais on ne saurait trop vous conseiller de vous adresser à un comptable pour demander un conseil circonstancié.

[2] Voir L’individualisation des droits sociaux est-elle forcément une extensions du droit social ? in C4, n°157-158, juillet/août 2007.

[3] L’ensemble des trucs et astuces ainsi que les dispositions légales en la matière devrait faire l’objet d’un prochain épisode de la série “fins de mois difficiles” : ne ratez pas les prochains C4!

[3] [http://www.themosa.be/divorcer.html->http://www.themosa.be/divorcer.html]

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Les spécialistes du secteur évaluent le coût moyen d’un mariage à 10.000 euros, une somme à laquelle il faut ajouter environs 4 000 € de cadeaux. En 2006, on célébra quelques 48 850 mariages en Belgique. Le marché du mariage pèserait aux alentours 683.900.000 €. L’amour ne protège pas du buziness, et mieux vaudra se souvenir de ce chiffre-là au moment de convoler en justes noces. Histoire que le meilleur du plus beau jour de votre vie ne se transforme pas en la pire des dettes dès le retour du voyages de noces.

Sur le web, on trouve facilement les bons conseils (en apparence gratuits) d’experts en mariage. Ils vous expliquent que « Les rêves jouent un rôle prépondérant dans la créativité. Votre imagination peut en effet vous aider à vous donner une vision plus claire de votre mariage et par conséquent à établir plus facilement votre planning. Fermez les yeux et imaginez le mariage de vos rêves (pas celui que vos parents veulent que vous payiez!). Allez-y, imaginez-le. Est-ce un mariage extravagant ? Chic ? Coloré ? Calme ? Classique ? » . Ou encore : « Il vous arrive de rêver d’un mariage de conte de fées? Le faste des unions princières vous fait envie à l’approche de votre propre mariage? Rien ne vous empêche de vous inspirer de ce type de cérémonie. Vous pouvez même puiser des idées dans tel ou tel magazine retraçant le mariage d’une grande star de cinéma. […] En fin de compte, la véritable préoccupation de tous les futurs mariés est de vivre une journée unique et exceptionnelle. »

Ces mêmes experts préfèrent immédiatement vous prévenir d’une chose qu’il faut que vous vous mettez bien dans la tête : « Le point commun entre tous les styles de mariages, c’est que tout coûte vite cher ». Ce sont des pro, ces experts-là : c’est pas pour rien que le biz du mariage pèse dans les 683.900.000 €!

Maintenant, vous êtes bien conscient des difficultés budgétaires inhérentes à l’organisation de tout mariage. L’expert en mariage, qui préfère se faire appeler « wedding planner », est toujours là pour trouver une solution aux problèmes – qu’il vous a posés. « Si les futurs mariés doivent mettre la main au portefeuille et qu’ils n’ont pas envie de vider leur compte en banque, il est possible de financer votre mariage pour que celui-ci soit le plus beau jour de votre vie. […] Vous hésitez? Vous pensez encore « Mais enfin, on finance sa voiture pas son mariage!»? Détrompez-vous! […] Le financement d’un mariage s’effectue grâce à un prêt à tempérament, un crédit remboursable à relativement court terme. […] Le prêt mariage ne vous met pas la corde au cou. Il vous aide simplement à vivre un moment d’exception. »

Et comme vous êtes dans le monde merveilleux des wedding planners, un simulateur de crédit est directement mis à votre disposition : empruntez 6000 € pour vous marier, remboursez-les en 42 mois
à 13% et vous ne devrez payer que 176,48 € de mensualité.

Les organisateurs de mariage font partie des légions de commerciaux d’élite du 3ème millénaire. Le genre de guerriers qui opèrent sur les territoires mentaux. Ils jouent sur les tendances culturelles, bricolent avec les croyances collectives et coordonnent les sources d’influences (mythes, traditions ou cinéma) pour rabattre un max de monde dans la même direction : celle de la caisse! Les wedding planners sont les gourous d’une grande secte et leur prophétie ne vous promet (en pratique) qu’une seul chose : des fins de mois difficiles!

Mais on ne combat pas les terroristes du désir par la râlerie et la tristesse – contre de tels adversaires, le sens critique ne suffit plus : il faut savoir occuper le terrain, dans l’imaginaire. Organiser un mariage qui deviendra mythique avec un budget serré reste le meilleur moyen de participer à la ruine du biz du mariage! Et nous commenceront en nous emparant d’une des armes de l’ennemi : sa todo list. L’ennemi utilise un jargon anglo-international avec lequel on peut facilement jouer sans danger : du moment qu’on rigole et que c’est gratos!

Comment se bricoler un mariage chic et pas cher.

1ère étape (environ 8 mois avant) : Fixer une date, choisir un lieu et discuter la liste des invités. Prendre contact avec les autorités du genre commune, pope, pasteur ou autre.

Si vous ne pouvez disposez gratuitement d’une maison suffisament spacieuse avec jardin, évitez scrupuleusement les salles spécialisées et tentez votre chance auprès des lieux généralistes que vous connaissez (assoc, squat, cafétéria de complexe sportif,…)

Pour la liste des invités, un seul credo : les longs mouvements de masse sont rarement les meilleurs.
Idéalement, vous réussirez à organiser la réception chez vos (beaux-)parents, en été – pour exploiter l’espace extérieur.

2ème étape (environ 6 mois avant) : faire un point sur l’état d’avancement de l’aspect administratif, vérifier que le plan pour le lieu est en béton, commencer à organiser le voyage de noces et préciser la liste des invités. Commander du pinard via un pote, gros consommateur, qui en fait venir chaque année directement du producteur et qui le met lui-même en bouteille.

Dans presque toutes les communes, il y a des « happy hours » pour la célébration des mariages : se marier certains jours de la semaine peut être gratuit. Renseignez-vous.

Aucune agence ne réussira jamais à vous vendre le moindre voyage extraordinaire : ce qui est « hype » précède toujours le business – et ne saurait coûter cher.

Le nombre d’invités doit impérativement être en interaction avec l’organisation de la bouffe et du bar. La formule qui consiste à inviter le coeur de votre réseau famillial et amical pour une soirée sympa avec buffet convivial offre pas mal d’avantages pratiques et économiques. Au-delà de 80 personnes, dites-vous que vous ne verrez pas tout le monde, au-delà de 120, rappelez-vous combien vous vous êtes emmerdé-e la dernière fois que vous êtes allé-e dans un de ces grands festivals rock.

3ème étape (environ 4 mois avant) : bloquer la liste des invitations et s’attaquer aux faire-part. Faire une liste de mariage (facultatif). Vérifier que vous avez un passeport en ordre (si vous en avez besoin pour le voyage de noces).

Votre petit cousin au 3ème degré que vous n’avez plus revu depuis sa communion ou le chef de service de votre futur conjoint-e ne sont pas invités. Et alors? Le premier se serait sans doute fait chier et le second vous aurait sans doute fait chier.

Vous devez connaître quelqu’un qui touche des billes sur Quark X-press ou scribus : invitez-le(-la) à manger pour en finir avec les faire-part. Pour l’impression : le modèle à l’imprimante, le reste à la photcopieuse.
Si vous vivez déjà en concubinage, n’oubliez pas que les vendeurs qui s’occupent des listes de mariage sont les complices des wedding planners. Si vous ne vivez pas encore ensemble : n’oubliez pas que les vendeurs qui s’
occupent des listes de mariage sont les complices des wedding planners. Ne faites confiance à ces types que s’ils vous disent qu’un objet est inutile.
Ne vous trouvez pas calculateur si vous décidez de remplacer la liste de mariage par une urne : les invités ne paieront pas plus cher et vous récupérerez une partie des sommes engagées.

4ème étape (environ 3 mois avant) : trouvez un plan logement pour les gens qui viennent de loin. S’occuper du plan coiffure et maquillage. Commander les alliances et les faire graver.

Les hôtels, c’est pour les touristes et les business (wo)men. Et vos invités valent plus que ça! Y’a toujours moyen de s’arranger avec une tante ou des potes de confiance. Ça créera du lien et renforcera l’ambiance pendant le fête.

Si ça se trouve, la personne qui vous a fait les invit’ connait une coiffeuse qui est aussi esthéticienne – demandez-lui toujours…
De jeunes artisans qui créent des bijoux et ne font pas trop les malins avec les prix, ça doit forcément exister quelque part autour des écoles…
On peut lire sur certains sites des aberrations du genre : « Préparez votre voyage de noce sans en dévoiler la destination à votre future épouse. » Ce genre de conseil est à suivre si vous voulez préparer votre divorce.

5ème étape (environ 2 mois avant) : fixer le menu, choisir tenues et témoins. Assurer la sono et les photos.

Parmi la liste des invités, sélectionnez une équipe de cuisinier-es. Faites-leur savoir que vous n’avez choisi que les meilleurs – ça les flattera. Demander-leur de penser un buffet sur le thème : « chic et pas cher ». Soyez sympa et pratique : le buffet sera froid pour que les cuistos profitent aussi de la fête.

Dans le « Guide Marabout du savoir vivre de tous les jours » (1951), on peut lire : « Les deux témoins seront généralement choisis parmi les amis les plus honorifiques. Il est bien rare qu’on ne trouve pas un général, un écrivain connu, un ministre disposé à venir (toutes décorations dehors) apposer une signature sur un registre communal ou religieux ». Grâce à votre mariage, le job des wedding planners deviendra, un jour, aussi ridicule que ces quelques lignes…

Dans ce même guide, on apprend que « lorsque le jeune ménage n’a pas beaucoup de moyens, […] la jeune fille préfère un « bon tailleur » à la robe de mariée si peu utilisable par la suite » – il n’y a donc pas que des conseils loufoques dans les guides pratiques marabout. Mais si vous tenez à la robe ad hoc en blanc : retrouvez le numéro de cette pote couturière et c’est encore mieux si elle est du genre à faire des costumes de carnaval et de théâtre. Si monsieur doit porter le costume au bureau, il privilégiera l’investissement sur le long terme, sinon, il se rappelera que les costards des années 70/80 avaient une classe folle – et on en vend dans les friperies (avec chemise et cravate assorties).

Si aucun de vos potes n’est Dj, il y en a obligatoirement plusieurs qui voudraient l’être. Si vous ne trouvez pas le matos autour de vous : y’a moyen de s’en faire prêter gratos par la province (mais seulement via une assoc d’aide à la jeunesse ou d’éducation permanente). Sinon, la location s’imposera à vous.

Ce qui vaut pour le Dj vaut pour les photographes. Mais prévoyez plusieurs appareils numériques parce qu’il est plus facile de savoir que « London calling » est le plus grand album de l’histoire du rock’n roll et Bob Marley, un mec cool qui plait à toute la famille, que de prendre un bon cliché.

6ème étape (environs 15 jours avant) : commencez à porter vos pompes si vous en avez acheté de nouvelles. Parmis vos amis, sélectionnez une équipe de régisseurs : exaltez leur débrouillardise (voir la choix des cuistos) et chargez-les de la préparation de la salle ou de la maison pour le jour J.

Assurez-vous que vous avez les alliances.

7ème étape (7 jours avant) : vérifiez que les cuistots pensent cuisine, que les régisseurs s’occupent de l’intendance, que les Dj peaufinent leur compil’. Préparez vos bagages. Stockez des
caisses de vin mousseux catalan – super champagne de substitution qu’on peut trouver en version brut pour environ 5€ la bouteille.

8ème étape (2 jours avant): dormez, glandez et ne vous prenez surtout pas la tête avec un des bénévoles.

Épilogue :

Alors que vous remontez, tout amoureux, le beau Danube Bleu quelque part entre Belgrade et la Mer Noire, vous pourrez savourer votre victoire sur les cohortes de wedding planners : pour moins de 3000 €, vous avez réussi à vous offrir 2 paires de pompes et 2 tenues de fêtes, 2 anneaux pour toute la vie, un voyage de rêve pendant 15 jours et une soirée que 80 personnes ne sont pas près d’oublier.

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