La violence, chez les autres est une abomination. Toujours. Chez soi elle est banalisée. Sauf dans ces « pointes » où elle est stigmatisée. Des gosses vont à l’école, armés. Tiens, ici aussi, comme aux États-Unis ? Au fait qu’en pensent-ils là-bas ?
La violence quitte la télé et la fiction a rejoint la réalité ? A longueur d’après-midi, de soirée, voire de nuit, on n’arrivait plus à compter le nombre de coups de feu et de coups poings. Maintenant, ouvrant une autre fenêtre, une avec double vitrage évidemment, il y a un autre décompte et c’est dans ma rue ! Voilà, elle, la violence, n’est plus matière romanesque mais matière sociale. Idéaliser, représenter, ce n’est pas maîtriser, Freud doit se retourner dans sa tombe
D’accord, mais la violence, chez les autres c’est, quand même, une abomination. C’est pas la même que la nôtre. La nôtre est plus humaine, elle est nous. On peut lui trouver des explications voire des justifications. Comme la torture pour éviter un attentat. Chez les autres elle est aveugle, stupide, violente. Oui, ils ont une violence violente.
C’est ce regard que l’on porte sur les choses qui détermine celui qui nous modèle. Même la cécité est un regard. Idéologie(s).
E=mc2*
Une terre ne peut pas produire ce qu’il n’y a pas en elle, on ne peut faire pousser une herbe dans un désert, hors de l’oasis. Il y en a qui ont essayé, mais c’était plus de l’ordre de la Propagande que de l’Utopie. Là-bas il n’y a pas de mauvaises ou folles herbes mais on y trouve des cactus qui donnent des fruits, figues de barbarie ici, subbers-sabras là-bas. Ils sont si succulents que même l’édenté ne peut que mordre dedans. Violence légitime. Qui a bien voulu entendre la plainte d’un chicon qu’on cuit ou d’une salade qu’on découpe.
Tiens, j’ai un cor au pied et ça n’arrange pas mon arthrite. Les temps ont-ils changé? Curieux de découvrir maintenant que l’Europe a, dans son ensemble, participé au colonialisme, à la deuxième guerre mondiale, au génocide de plusieurs peuples. Le découvrir maintenant, c’est découvrir aussi que l’histoire est une façon de se justifier et qu’elle n’est pas une réalité abstraite et objective. La justification d’aujourd’hui vaut-elle mieux que la justification d’hier ? L’Histoire se fait un plaisir de se nourrir elle-même. Attends , je vais te raconter l’Histoire de l’Histoire.